En mai 2025, résidence de recherche de Mariana Murcia en vue de l'exposition collective Pellicule de Sauvagerie

Mariana Murcia a puisé de l’eau à la source de l’Ill qu’elle a ensuite mélangé à du miel des environs. Chaque jour, les mains du centre d’art ont remué ce liquide, lui insufflant de l’oxygène et activant ainsi sa fermentation. Dans cette lente alchimie, levures sauvages et énergies musculaires se sont condensées en hydromel. Au sein d’une baignoirefontaine, ce nectar en mouvement poursuit sa métamorphose. Ailleurs, des roseaux suspendus vibrent au rythme du son. En inversant ciel et terre, l’artiste fait émerger un paysage élastique, se pliant pour se recomposer de nouveau. Mariana Murcia révèle alors une matière-monde souple; un écosystème en devenir.